Kapsber’girls

• Samedi 3 août 2024 • 20h30 •

Quatuor Kapsber’girls composé de Alice Duport Percier soprano, Gabrielle Verbetian soprano, Garance Boizot viole de gambe et Albane Imbs cordes pincées et direction. Une exploration pétillante des répertoires pré-baroques et baroques. Les quatre musiciennes jettent un regard transversal sur les oeuvres des XVIIe et XVIIIe siècles, trouvant de nouvelles passerelles et s’amusant avec les genres.

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Alice Duport-Percier (Soprano)
Alice grandi dans un riche univers musical, et, très vite, manifeste le désir de chanter. Elle se forme vocalement avec Claire Marbot et se spécialise dans les répertoires anciens au CNSMD de Lyon entourée de Bruno Boterf, Anne Delafosse, Anne-Catherine Vinay, Monique Zanetti et Robert Expert.
Alice qui a fait ses débuts à l’Opéra au Händelfestspiele de Karlsruhe en février 2019 (rôle d’Oberto dans Alcina de Haendel sous la baguette d’Andreas Spering) puis en 2021 à l’Opéra de Zurich (rôle d’Amour dans l’Orphée et Eurydice de Gluck), collabore actuellement avec de nombreux ensembles : Libera me, Le Duo Darshan, Grissini Project, Le Concerto Soave, Spirito, la Chapelle harmonique, et depuis 2015 Les Kapsber’girls avec lesquels elle aborde un large répertoire, savant et populaire, allant de la musique médiévale à la musique dite « actuelle ».

Gabrielle Verbetian (Soprano)
Sensibilisée à la musique dès son plus jeune âge, Gabrielle entre à onze ans à la Maîtrise des Bouches-du-Rhône. Elle intègre à seize ans la classe de chant d’Isabelle Vernet au CNRR de Marseille, et obtient son Diplôme d’Etudes Musicales en mai 2018 au CRR de Strasbourg, année où elle est lauréate de la Bourse Wagner de Bayreuth. Après l’obtention de son DNSPM de chant musique ancienne au CNSMD de Lyon, dans la classe du contre-ténor Robert Expert, elle est demi-fnaliste en 2021 du prestigieux concours de chant baroque de Froville. Gabrielle a plaisir à aborder les répertoires baroque, moderne et contemporain, travaillant avec la compositrice Graziane Finzi, participant au Festival contemporain « Musica » à Strasbourg. Elle fait partie de La Camerata Chromatica, musique chromatique de la Renaissance, depuis sa création en 2019. Sur scène, elle a incarné en décembre 2019 Vespina, dans l’opéra «L’infedeltà delusa» de Haydn au CNSMD de Paris et le personnage d’Agathon dans l’opéra « Qu’est-ce-que l’amour » de Demian Rudel Rey en avril 2021. Dans un tout autre style, elle participe avec Cati Delolme et Mélissa Zantman à des programmes associant musiques traditionnelles et savantes: « Une Nuit en Hiver » de Benjamin Britten, « Dalok » autour des musiques traditionnelles et savantes de Hongrie. Gabrielle se produit régulièrement avec les ensembles Concerto Soave de Jean-Marc Aymes, Les Éléments dirigé par Joël Suhubiette, Musicatreize dirigé par Roland Hayrabedian et Les Kapsber’girls.

Garance Boizot (Violes de Gambe, Dessus de viole)
Née dans une famille de musiciens, commence la viole de gambe et le violoncelle à l’âge de 7 ans. Après un Bachelor au Conservatoire Royal de la Haye et un Master au CNSMD de Lyon en viole de gambe, le début de sa carrière l’amène à se produire sur de nombreuses scènes françaises et européennes. Elle développe un goût prononcé pour les productions pluridisciplinaires mêlant théâtre, danse, musique…
Garance collabore avec de nombreux ensembles: Les Musiciens de Saint Julien, Artaserse, Le concert d’Apollon, Sarbacanes , La Compagnie de Jeunesse Aimbable ou encore World Opera Lab et les Kapsber’girls

Albane Imbs (Archiluth, guitare baroque, tiorbino , Direction).
Luthiste, théorbiste et guitariste baroque, Albane commence le luth renaissance à l’âge de 6 ans et obtient un master au CNSMD de Lyon en 2017. Ces dernières années, elle s’est produit en tant que soliste ou continuiste au sein d’ensembles reconnus, tels Le Concert des Nations (J. Savall), Les Musiciens de Saint Julien (F.Lazarevich), l’Ensemble Kapsberger (R. Lislevand), Pygmalion (R. Pichon)…
En 2015, elle créée son propre ensemble, Les Kapsber’girls, avec la volonté de redécouvrir les oeuvres baroques aujourd’hui délaissées, et se passionne pour le répertoire français du XVIIIe siècle avec son duo T for Two avec la traversiste Alice Szymanski. Les Kapsber’girls proposent une nouvelle clé de lecture quant à l’interprétation des sources historiques, puisant leur inspiration dans divers répertoires à caractère traditionnel. Les quatre musiciennes jettent un regard transversal sur les oeuvres des XVIIe et XVIIIe siècles, trouvent de nouvelles passerelles et s’amusent avec les genres. Énergie et vitalité
empruntées aux musiques « populaires », colorations tirant dans les tons de musiques actuelles, envie fébrile de chercher le neuf dans l’ancien sont à l’ordre du jour.

Leur nom ?
Un clin d’oeil à l’un des plus fameux compositeurs italiens du début du XVIIe siécle : Hieronymus Kapsberger (1580-1651) mis à l’honneur dans leur premier disque « Che fai tù », Diapason d’Or, ff Télérama, Jocker Découverte, Crescendo Magazine (Mars 2020, Muso). Leur deuxième disque dédié aux Brunettes françaises du XVIIIe siècle, sorti sur le label Alpha Classic en 2021 a reçu des critiques enthousiastes de la presse (5 étoiles Classica, 5 Diapasons, Gramophone, Le Figaro,…) et du public !
Les Kapsber’girls, poursuivent régulièrement leur travail artistique en résidences de recherche-création. Ainsi, elles ont été reçues à l’Académie Bach (Arques la Bataille), à la Cité de la Voix (Vézelay), à Sinfonia en Périgord, au CCR d’Ambronay, au CCR Ferme de Villefavard et au CCR de l’Abbaye aux Dames (Saintes).
Leurs concerts (London Festival of Baroque Music, Brighton’s Festival, Festival Académie Bach, Toulouse les Orgues, Fora do Lugar (Portugal), Sinfonia en Périgord, Festival Quatuor du Luberon, Les Nuits de Septembre (Belgique), Mars en Baroque, Festival Radio France, Opéra de Lyon…) sont régulièrement récompensés par la critique (Opéra Critique, Resmusica, Classic agenda, etc…). Les Kapsber’girls bénéfcient du soutien de la DRAC AURA, du CNM, de l’ADAMI, de la Spedidam, et depuis 2024, du mécénat de la Fondation Orange.

Vous avez dit Brunette ?
Ce sont des chansonnettes que l’on se fredonnait au creux de l’oreille, des poèmes chantés par un amant à sa bien-aimée ou des airs lancés entre amis après une bonne bouteille. Elles nous invitent à partager le quotidien et l’intimité de ces fillettes qui jouent près du bassin d’Apollon, de ces deux amoureux cachés entre les bosquets du Petit Trianon et de ces quatre amis qui, autour d’une partie de Lansquenet, se rient des fables de la cour.
Car ces Brunettes, comme on les nomme, sont certes légères de caractère mais fortes d’authenticité. Et la France, à l’aube du XVIIIe siècle, abrite en son sein foule de discrets artistes dont le talent est au service d’une bourgeoisie et d’une noblesse friande d’airs qui les racontent, tout simplement. À une ou deux voix, avec luth ou avec viole, Les Kapsber’girls redonnent vie, plus de trois siècles après, à des œuvres choisies de Jacques Naudé, Guiseppe Saggione, Julie Pinel et des publications des éditeurs du Roi Soleil, Ballard & fils.
Les Brunettes nous entrainent dans un monde champêtre et bucolique où les Bergers et les Bergères, parfois mythologiques, parfois telluriens batifolent avec insouciance. Leur succès durable, dénote du goût des classes supérieures pour cet univers pastoral mythifé, dont L’Astrée (paru de 1607 à 1627), roman pastoral-feuve d’Honoré Durfé à l’infuence incontestable sur la littérature et la musique qui s’en suivit, fut certainement le précurseur.

Une preuve de la bonté de ces Airs, c’est que malgré leur ancienneté, on ne lasse pas de les apprendre et de les chanter encore tous les jours ; ceux même qui possèdent la Musique dans toute son étendue, se font un Plaisir d’y goûter ce caractère Tendre, Aisé, Naturel, qui fatte toujours, sans lasser jamais, et qui va beaucoup plus au Cœur qu’à l’esprit.” Christophe Ballard, préface de Brunettes ou petits airs tendres, tome 1, 1703.

Programme

  • Anon. – Colin disait a sa Bergere, Editions Christophe Ballard, 1711
    Anon. – Sur cette charmante rive, Ed. C. Ballard, 1711
    Anon. – Je ne veux plus aimer rien, Ed. C. Ballard, 1703
  • Jacques Naudé (169..-1765) – Aimables Rossignols, 1731
    Anon.- J’avois cru qu’en vous aymant, Ed. C. Ballard, 1703
    Nicolas G. Lendormy – La Desme, Rondeau, ca. 1760 – Instrumental
    Réné Drouart de Bousset (1703-1760) ) – Dans ce beau Vallon, 1731
  • Jean de Sainte Colombe (ca.1640-1700) – Chaconne
    Anon.- Le beau berger Tircis, Ed. C. Ballard, 1703
    Jean Baptiste Drouart de Bousset (1662 – 1725) – Pourquoy doux rossignol, 1698
    Jean Marie Le Clerc (1697-1764) – Amis, laissons l’amour, 1719
  • Francesco Corbetta (1615-1681) – Preludio al Quinto Tuono – Caprice de Chaconne – Autre
    Chaconne
    Julie Pinel (1710-1737) – Pourquoi le berger qui m’engage, 1737
    Robert de Vizée (ca. 1650 – ap. 1732) – La Vilanelle (extraits)
    Anon. – Ou estes-vous alles Ed. C. Ballard, 1704
  • Elisabeth Jacquet de la guerre (1665-1729) – Les Rossignols, 1721
    Anon. – Non non, je n’irai plus au bois seulette, Ed. C. Ballard, 1704
    Jacques Naudé – En verite severe Margot, 1731
    Guiseppe Saggione (16..-1733) – Quand je veux boire avec ma maîtresse, ca. 1730